0 avis
Sick of myself
Vidéo
Edité par Film i Väst - 2022
Intrigant, n’est-ce pas ? Il faut dire que le concept du film est saisissant de malaise. Une jeune femme, Signe, sort avec un sculpteur de pacotille imbu de lui-même dont les œuvres ne sont que de la poudre aux yeux, mais qui parvient à attirer sur lui quelques projecteurs. Signe ne supporte pas de n’être pas elle-même le centre de l’attention, et elle va tout faire pour faire son intéressante, quitte à prendre en cachette un médicament interdit, connu pour déclencher une horrible maladie de la peau… A défaut d’être admirée, elle sera au moins prise en pitié : tant que les autres ne parlent pas d’autre chose que d’elle, ça lui va. Dans une scène d’introduction particulièrement bien écrite, le spectateur soupçonne le trouble qui va jouer des tours à Signe : lors d’un dîner visant à célébrer la dernière réussite professionnelle de son compagnon Thomas, l’héroïne va petit à petit couper de plus en plus la conversation pour parler d’elle et se faire plaindre, jusqu’à s’inventer une allergie. Quelques minutes après, elle va jusqu’à simuler une crise et ainsi créer un faux drame autour d’elle. La gradation de la séquence, parfaitement dosée et savamment mise en scène avec une attention portée aux micro-expressions de Signe, annonce le programme du film et résume parfaitement les rouages de la manipulation exercée par le personnage